2009

Biométrie, Informatique et libertés

La biométrie sur le lieu de travail

Informatique et libertés Biométrie Biométrie sur le lieu de travail La Cnil a adopté une autorisation unique de mise en oeuvre de dispositifs biométriques reposant sur la reconnaissance du réseau veineux des doigts de la main et ayant pour finalité le contrôle de l’accès aux locaux sur le lieux de travail. Rappelons que de tels dispositifs relèvent de l’article 25-I (8°) de la loi Informatique et Libertés, qui soumet à autorisation les traitements comportant des données biométriques nécessaires au contrôle de l’identité des personnes. La Cnil considère donc que la gestion des contrôles de l’accès physique à l’entrée des lieux de travail et dans les zones limitativement identifiées de l’organisme faisant l’objet d’une restriction de circulation, peuvent s’effectuer grâce à la mise en oeuvre de traitements automatisés de données à caractère personnel reposant sur l’utilisation d’un dispositif de reconnaissance du réseau veineux des doigts de la main. Autorisation unique AU-019 du 7-5-2009, JO du 21 juin 2009 (Mise en ligne Juillet 2009)

Marques et noms de domaine, Noms de domaine

Antériorité d’un nom de domaine sur d’autres signes distinctifs

Marques et noms de domaine Principe d’antériorité L’antériorité d’un nom de domaine sur les autres signes distinctifs La Cour de cassation, par arrêt en date du 26 mai 2009, a confirmé qu’un nom de domaine est de nature à antérioriser un autre nom de domaine ou tout autre type de signe distinctif. L’espèce concernait deux sociétés immobilières exploitant la dénomination « Azur Villa » à titre de dénomination sociale, de marque et de nom de domaine. La première société avait enregistré le nom de domaine « azurvilla.com » en 1997 et déposé la marque « Azur Villa » en 2002. L’autre partie a, quant à elle, enregistré le nom de domaine « azurvilla.net » en 2001. La Cour de cassation a approuvé la Cour d’appel d’Aix en Provence d’avoir jugé, sur le fondement de l’article L. 711-4 du Code de la propriété intellectuelle, qu’un nom de domaine peut constituer une antériorité opposable à une marque postérieure. La Cour de cassation a ainsi affirmé que la responsabilité civile d’une société seconde peut être recherchée pour concurrence déloyale, dès lors qu’une société première démontre avoir une antériorité chronologique sur le terme en litige et exerce sa profession dans le même secteur d’activités. Cass. com. 26 mai 2009 (Mise en ligne Juillet 2009)

Informatique, Informatique, Sécurité des SI

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information

Sécurité des systèmes d’information Autorité de régulation Création de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information Une nouvelle structure nationale ayant pour objet d’assurer la sécurité des systèmes d’information a été créée par décret n°2009-834 du 7 juillet 2009, paru au journal officiel du 8 juillet 2009. Cette nouvelle institution, appelée Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, remplace l’ancienne Direction centrale de la sécurité des systèmes d’information (DCSSI). L’Agence de la sécurité des systèmes d’information s’est vue attribuer pour mission de détecter au plus tôt et de réagir rapidement en cas d’attaque informatique, prévenir la menace informatique en contribuant au développement d’une offre de produit de haute sécurité pour les administrations et les acteurs économiques, jouer un rôle de conseil et de soutien aux administrations et aux opérateurs d’importance vitale, informer régulièrement le public sur les menaces existantes par le biais du site internet gouvernemental de la sécurité informatique. La création de cette agence a été décidée par le Président de la République, à la suite des travaux du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié le 17 juin 2008, préconisant que l’expertise de l’Etat en matière de sécurité des systèmes d’information soit fortement développée. Le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale mettait en effet en avant l’existence d’un risque d’attaque informatique majeure à prévoir dans les 15 années à venir. Le site créé pour l’ANSSI est accessible à l’adresse suivante : www.anssi.gouv.fr. Décret 2009-834 du 7 juillet 2009 (Mise en ligne Juillet 2009)

Actualités

Interview Alain Bensoussan Magazine 8-Fi 1er juillet 2009

Evénement Interview d’Alain Bensoussan Magazine 8-Fi Émission spéciale 8-MAX, le 1er juillet 2009 Téléchargement : traque sur internet Dans son émission du 1er juillet 2009, 8-Fi revient sur l’actualité des derniers mois et notamment sur la traque et la cyberveille sur internet. Maître Bensoussan évoque les dernières lois marquantes de ce premier semestre qui vont avoir un impact mageur sur notre vie numérique…

Actualités

Archive édito JTIT 90-91 juillet-août 2009

Edito Les pouvoirs de sanction de l’Hadopi déclarés inconstitutionnels Pas de suspensions automatiques de l’abonnement internet Le Conseil constitutionnel vient de censurer les pouvoirs de sanction de l’Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet). Dans sa décision du 10 juin 2009 (1), le Conseil affirme, tout d’abord, la constitutionnalité de l’obligation générale de surveillance mise à la charge de tout titulaire d’un accès à internet, qui doit veiller à ce que son accès ne soit pas utilisé à des fins de contrefaçon (2). En revanche, il considère qu’est inconstitutionnel le principe selon lequel le titulaire de l’accès est responsable de tout acte de contrefaçon commis grâce à sa connexion, sauf s’il démontre qu’il a mis en œuvre l’un des moyens de sécurisation labellisés par l’Hadopi, qu’il y a eu une utilisation frauduleuse de sa connexion ou encore qu’il existe un cas de force majeure. Pour le Conseil, ce renversement de la charge de la preuve induit, à l’encontre du titulaire de l’accès à internet, une présomption de culpabilité contraire à l’article 9 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Le Conseil considère que la coupure de l’accès à internet, comme sanction des manquements à l’obligation de surveillance, est inconstitutionnelle, en ce qu’elle est prononcée par l’Hadopi. Le droit à la libre communication des pensées et des opinions, reconnu par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (art. 11), implique la liberté d’accès aux services de communication au public en ligne. Seule une juridiction peut avoir le pouvoir de restreindre l’exercice de cette liberté. La partie non censurée d’Hadopi promulguée Le Conseil a validé la disposition permettant aux titulaires de droits de propriété intellectuelle, en présence d’un site contrefaisant, de saisir le tribunal de grande instance (éventuellement en référé) afin de le voir prononcer toute mesure propre à prévenir ou à faire cesser les actes de contrefaçon (3). Cette disposition ne constitue pas une nouveauté ; depuis 2004, la loi pour la confiance dans l’économie numérique offre une telle possibilité et autorise même l’autorité judiciaire à intervenir dans le cadre d’une procédure non contradictoire (par requête) (art. 6 I de la LCEN). La loi a été promulguée, pour sa partie non censurée, le 12 juin 2009. Elle comporte notamment un ensemble de dispositions venant modifier, de manière importante, le régime des droits des journalistes sur leurs articles de presse. Le Gouvernement a, par ailleurs, annoncé qu’un texte sur les sanctions devrait prochainement être proposé. (1) Déc. n°2009-580 DC du 10-6-2009 (2) Art. 11 de la loi et 1er al. du futur art. L. 336-3 du CPI (3) Art. 10 de la loi et futur art. L.336-2 du CPI Laurence Tellier-Loniewski Avocate, Directrice du pôle Propriété intellectuelle laurence-tellier-loniewski@alain-bensoussan.com Anne Belmont Avocate, Collaboratrice au sein du pôle Propriété intellectuelle anne-belmont@alain-bensoussan.com Paru dans la JTIT n°90-91/2009 (Mise en ligne Juillet 2009)

Actualités

Interviews 8-fi

Evénement Interviews Magazine 8-Fi Téléchargement : traque sur internet (Alain Bensoussan pour Magazine 8-Fi, le 1er juillet 2009) Les événements marquants du secteur des TIC en 2007 (Alain Bensoussan pour Le Magazine 8-Fi , le 1er juillet 2007) L’actualité des nouvelles technologies (Alain Bensoussan pour Le Magazine 8-Fi , le 6 mai 2007) Le bilan de la législature sur les NTIC (Alain Bensoussan pour Le Magazine 8-Fi , le 4 mars 2007) Vers l’identité numérique ? (Alain Bensoussan pour Le Magazine 8-Fi , le 21 janvier 2007)

Cnil : organisation et pouvoirs, Informatique et libertés, Informatique et libertés Contentieux

La Cnil met en demeure un site internet de notation desprofessionnels

La Cnil vient de publier sur son site une décision par laquelle elle prononce une mise en demeure à l’encontre d’une société éditant un site Internet de notation des professionnels. Ce site permet aux internautes inscrits d’attribuer des notes à différents professionnels, tels que médecins, avocats, chefs d’entreprises, mais également à des personnalités (joueurs de football ou encore hommes politiques).

Actualités

droit informatique et libertés jurisprudence europe 2003

Informatique et libertés Jurisprudence – Europe 2003 Date Juridiction Références Commentaires 06 11 2003 Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) Arrêt n°C-101/01 Göta Hovrätt (République Suédoise) c/ Mme Bodil L. 20 05 2003 Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) Arrêt n°C-465/00, C-138/01 et C-139/01 (affaires jointes) Österreichischer Rundfunk et autres

Actualités

droit informatique et libertés jurisprudence europe 2007

Informatique et libertés Jurisprudence – Europe 2007 Date Juridiction Références Commentaires 12 09 2007 Tribunal de première instance des Communautés européennes (TPICE) Arrêt n°T-259/03 Mme Kalliopi N. c/ Commission des Communautés européennes 03 04 2007 Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) Décision n°62617/00 Ms Lynette C. c/ The United Kingdom

Informatique et libertés, Secteur public

La Cnil renforce les contrôles sur place dans le secteur public

Informatique et libertés Secteur collectivité territoriale La Cnil renforce les contrôles sur place dans le secteur public La Cnil a augmenté ses contrôles en direction des collectivités territoriales durant l’année 2008 (10 contrôles sur place contre 4 en 2007). Elle a constaté que la réglementation Informatique et libertés n’était pas toujours bien assurée au sein des collectivités territoriales qui ont été contrôlée. Les collectivités gèrent de nombreux traitements de données à caractère personnel comme les listes électorales, les fichiers d’état civil, les données cadastrales, ou encore les inscriptions scolaires. De même, les dispositifs de contrôle liés aux nouvelles technologies se multiplient (applications biométriques, géolocalisation ou vidéosurveillance) en particulier grâce au réseau Internet (espaces numériques de travail, téléservices locaux à destination des administrés). L’ensemble de ces applications recense des informations à caractère personnel. Les maires et les présidents d’établissements publics de coopération intercommunale sont responsables de ces traitements informatiques et de la sécurité des données personnelles qu’ils contiennent. Dès lors, ils peuvent ainsi voir leur responsabilité, notamment pénale, engagée en cas de non-respect des dispositions de la loi. Les maires, surtout de petites communes, peuvent en toute bonne foi se rendre coupables d’une « utilisation injustifiée de fichiers », argumente Alex Turk lorsqu’il a incité les communes à opter pour l’adoption d’un CIL en janvier dernier. La Cnil précise notamment qu’au terme de ses missions de vérification, elle a pu observer notamment l’absence d’accomplissement de formalités préalables pour certains des traitements mis en œuvre, absence de durée de conservation des données collectées, information insuffisante des administrés sur leurs droits, voire mise en œuvre de fichiers contraires à la loi (par exemple, constitution d’un fichier de population à l’insu des personnes). Les suites apportées à ces contrôles, précise-telle, peuvent, le cas échéant, donner lieu à un avertissement, rendu public ou non, une mise en demeure, voire une sanction pécuniaire. Echos des séances, Cnil, 24 novembre 2008 (Mise en ligne Décembre 2008)

Informatique et libertés, Secteur public

La dispense de déclaration préalable du fichier électoral des communes

Informatique et libertés Secteur collectivité territoriale La dispense de déclaration préalable du fichier électoral des communes La Cnil, aux termes d’une délibération adoptée en date du 20 mai 2008, dispense de déclaration les traitements de données à caractère personnel afférents à la gestion du fichier électoral des communes répondant aux conditions prescrites par la présente décision, dont la finalité est circonscrite à l’établissement et la mise à jour des listes électorales, ainsi que l’édition des documents requis pour l’exécution des opérations électorales. En conséquence, il est fait abrogation des normes simplifiées n°24, établies respectivement par les délibérations 81-103 du 15 septembre 1981 et 94-027 du 26 avril 1994. Sont exclus du bénéfice de l’exonération les traitements automatisés impliquant la transmission de données personnelles vers des pays tiers à l’Union européenne, dont la mise en oeuvre présuppose l’accomplissement auprès de la Cnil des formalités déclaratives préalables prescrites par la loi Informatique et libertés. Délibération 2008-116 du 20 mai 2008 Délibération 81-103 du 15 septembre 1981 Délibération 94-027 du 26 avril 1994 (Mise en ligne Mai 2008)

Actualités

Position du G29 sur les réseaux sociaux

Internet conseil Informatique et libertés Position du G29 sur les réseaux sociaux Le G 29, le groupe des Cnil européennes a pris position, dans son avis du 12 juin 2009, sur les règles applicables à l’ensemble des réseaux sociaux tels que Facebook, Myspace, Linkedin au regard de la protection des données des internautes. L’avis, tout en rappelant « l’applicabilité du droit européen » à la protection des données et des informations figurant sur les réseaux sociaux, fixe des recommandations concrètes aux acteurs concernés : définir des paramètres par défaut limitant la diffusion des données des internautes ; mettre en place des mesures pour protéger les mineurs ; supprimer les comptes qui sont restés inactifs pendant une longue période ; permettre aux personnes, même si elles ne sont pas membres des réseaux sociaux, de bénéficier d’un droit de suppression des données qui les concernent ; proposer aux internautes d’utiliser un pseudonyme, plutôt que leur identité réelle ; mettre en place un outil accessible aux membres et aux non membres, sur la page d’accueil des réseaux sociaux permettant de déposer des plaintes relatives à la vie privée. Le G29 souhaite voir les fournisseurs de services de réseaux sociaux donner suite à cet avis en prenant la peine d’indiquer les mesures qu’ils envisagent de mettre en place afin d’offrir une politique de confidentialité plus adaptée à leurs internautes. Groupe Article 29, avis du 12 juin 2009 (Mise en ligne Juillet 2009) Autres brèves Vives critiques sur Google Maps (Mise en ligne Octobre 2008) Google prêt à réduire à 9 mois la conservation des données de ses utilisateurs (Mise en ligne Septembre 2008) Traitement des données personnelles par les moteurs de recherche : quelles sont les limites ? (Mise en ligne Septembre 2008)

Evénement, Revue de presse

Interviews concurrence consommation

Evénement Interview   CONCURRENCE/CONSOMMATION Ces fournisseurs qui faussent la concurrence (Doris Marcellesi pour Décision-Achats.fr , le 1er avril 2009) La Commission veut renforcer le caractère dissuasif des amendes (Doris Marcellesi pour L’Usine Nouvelle, le 20 novembre 2008) L’étau se resserre sur les ententes (Doris Marcellesi pour L’Usine Nouvelle, le 3 juillet 2008) Un nouvel équilibre juridique s’établit en faveur du client (Alain Bensoussan pour Publi News, le 23 novembre 2007) Fournisseurs d’accès, cybermarchands : comment règler vos différends ? (Isabelle Pottier pour L’Ordinateur individuel, en mai 2007) Comment porter plainte contre un FAI ? (Isabelle Pottier pour L’Ordinateur individuel, le 17 mars 2005)

Informatique et libertés, Secteur internet

Création du système d’information Pharos

Informatique et libertés Secteur internet Création du système d’information Pharos Par un arrêté du 16 juin 2009, un système dénommé Pharos (plate-forme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements) a été créé au sein de la police nationale, afin de permettre aux utilisateurs et acteurs d’internet, et notamment aux internautes, fournisseurs d’accès et services de veille étatiques, de signaler, par le biais d’un site internet, à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, des sites ou des contenus contraires aux lois et règlements diffusés sur internet. Faux e-mails de fournisseurs d’accès à Internet, fausses informations diffusées par les messageries électroniques, escroqueries, autant de signalements qui sont susceptibles d’être traités par les policiers et gendarmes affectés à la Plate-forme Pharos. Ce traitement de données à caractère personnel recueille les signalements, réalise des rapprochements entre eux et les oriente vers les services enquêteurs compétents en vue de leur exploitation. Arrêté du 16 juin 2009 (Mise en ligne Juillet 2009)

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